Kilingi-Nõmme (Estonie)
Ayant acquis leur indépendance en 1990, les Estoniens souhaitent aujourd'hui se tourner vers l'Europe, peut-être pour mieux marquer leur liberté retrouvée vis-à-vis de la Russie.
Le régime communiste a été dans l'ensemble difficilement vécu. L'ancien maire de Kilingi-Nömme, Monsieur Kalle Kiipus, n'hésite d'ailleurs pas à qualifier ces cinquante dernières années passées sous la tutelle soviétique de "terreur".
Bien qu'il y ait eu de nombreuses avancées, les Estoniens aspirent encore à mieux vivre et sont conscients du chemin qu'il reste à faire pour recontruire leur économie.
A Kilingi-Nömme, une partie de la population n'a pas l'eau potable et n'est pas raccordée au réseau d'assainissement. Le village est pourtant une petite ville dont la population avoisine les 2500 habitants.
L'ouverture à l'économie de marché a entraîné une transformation importante du mode de vie rural. Le système des fermes collectives s'est écroulé et la production agricole a diminué rapidement. Malgré tout, l'agriculture à Kilingi-Nömme reste très importante.
Les fermes et les maisons construites en bois sur un ou deux étages sont assez éloignées les unes des autres. C'est peut-être pour cela que les habitants sont plutôt introvertis.
Les forêts de pins y sont très abondantes, le bois étant d'ailleurs aujourd'hui avec la tourbe, la principale source d'activité et de richesse.
La ville comprend un collège, une bibliothèque, une école de musique, un hôpital...
Sa situation démographique n'est pourtant pas très brillante : une population qui vieillit, des jeunes qui quittent le village pour chercher du travail dans de villes plus importantes.
Le potager est important : les habitants de Kilingi-Nömme sont habitués à cultiver leurs propres légumes (depuis l'époque soviétique quand les magasins étaient vides et aujourd'hui parce qu'ils n'ont pas tous les moyens les moeyns de s'offrir les produits du marché).
Certains d'entre eux élèvent même des cochons, des vaches, des poules ou des lapins.
Une certaine solidarité et une grande fidélité au terroir caractérisent les habitants de Kilingi-Nömme.
La ville est réputée pour avoir résisté par les armes à l'occupation soviétique et a, de ce fait, été le siège fréquent d'événements tragiques.
L'identité linguistique s'est maintenue (on y parle l'estonien), de même que l'identité" culturelle, les chants et danses traditionnels étant toujours pratiqués.